Frederick Zimmerman, chercheur du domaine de la santé publique met en garde dans une interview au Monde les effets néfastes du petit écran sur le développement intellectuel des tout-petits. Le chercheur constate entre autres que bébé est exposé à la télévision trop tôt. Le constat n’est également pas meilleur chez l’adulte. Il met notamment en cause les programmes commerciaux, qui selon lui, favorisent l’obésité.
Le constat
Le chercheur explique dans son interview que "L'âge moyen auquel les enfants - ou plutôt les bébés ! - commencent à se planter régulièrement devant la télévision, c'est 9 mois. Or, à cet âge les enfants ne sont pas capables de comprendre ce qu'ils voient ni d'en profiter en aucune manière, y compris le divertissement". Ce constat met alors en garde contre les effets néfastes d’une telle exposition sur le développement intellectuel, mais également humain des enfants en bas âge.
Entrave au développement
Le chercheur constate également dans son interview que la consommation de télévision chez les enfants et les bébés au cours de leurs premiers mois correspond à une perte importante pour leurs cervelles en croissance. Durant les trois premières années de la vie, le poids du cerveau humain triple. C’est également durant cette période que le sujet forme sa personnalité. Les enfants concernés par cette surconsommation d’image pendant cette période auront alors des difficultés de lecture ou en mathématiques. Frederick Zimmerman remarque également une dégradation de leurs capacités d’attention.
Chez l'adulte également
Les effets indésirables de la télé s’accumulent également chez l’adulte. Aux États-Unis, un adulte passe plus de 3 heures par jour devant la télévision. Le chercheur déplore tout ce temps perdu qui aurait pu profiter à d’autres activités, mais souligne également que la télé ne procure aucunement de détente. La recherche a démontré qu’« on est peu relaxé après avoir passé une soirée devant la télévision ». Frederick Zimmerman pointe finalement du doigt les programmes commerciaux comme terrain propice à l’obésité.